Sans qu'on l'ai senti venir, on revit le New-York de notre arrivée.
Le New-York où rien n'est simple, où rien ne coule, où tout est dur.
Le New-York qui te demande de prouver que t'as vraiment envie d'être là. Parce que dans des moments comme ça, sincèrement, l'idée de te casser peut très vite arriver.
Se lever à 6 h du mat et se taper une heure de trajet pour aller à l'école, c'est pas un truc dont tu rêves quand tu rêves de New-York.
Être bloqué dans un appart parce que tu ne peux pas te barrer avant la fin du contrat rapport au fait que les préavis, ben non, ça n'existe pas. Ça non plus, sérieux ça fait pas rêver.
Se taper 45 minutes de devoir par jour avec un gosse bien souvent récalcitrant (mais comme je le comprend!), ça fait kiffer? Non parce que moi ça me gonfle éperdument. C'est un peu comme si j'avais décidé de faire du homeschooling. Alors que, doux jésus, jamais je n'ai pris une telle décision!
Et j'en parle du fait que la deuze a deux ans et dem et que l'école ne commence qu'à quatre?
Alors forcément en ce moment ça râpe...
Je me terre, je cours, je vole, je me transforme en sorcière ou en fée mais je n'ai plus une seule seconde pour divaguer.
Et puis finalement cette aprèm on est allé voir les gros bateaux, les ponts et l'eau. Et bizarrement, ça marche à chaque fois. Ça redonne envie, ça ré-ouvre des possibles, ça fait même croire en des lendemains qui chantent...